Qu’est-ce que la lèpre  ?

Qu’est-ce que la lèpre  ?

août 29, 2020 0 Par Laurine

Depuis de nombreux siècles, la lèpre inspire la honte, l’exclusion et la promiscuité. Elle témoigne de la pauvreté et du manque d’hygiène. Malgré sa disparition dans le monde occidental, de nombreuses personnes issues des pays en développement en souffrent encore actuellement. Et la lutte contre cette maladie continue, car elle demeure un problème de santé publique dans quelques pays en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.

L’origine de la lèpre

La maladie de Hansen ou lèpre est une maladie infectieuse chronique provoquée par une bactérie appelée Mycobacterium leprae. Cette dernière présente une affinité avec les bacilles responsables de la tuberculose. Elle a été découverte pour la première fois par le Norvégien Gerard Armauer Hansen en 1873. Elle peut provoquer chez l’homme une atteinte des nerfs périphériques, des muqueuses et de la peau. Cela engendre des mutilations et infirmités irréversibles dans le cas où la maladie n’est pas traitée.

L’origine géographique de la lèpre n’est pas encore bien définie pour l’heure. Des chercheurs de l’Institut Pasteur ont seulement misé sur deux cas plausibles, notamment le fait qu’elle vient du Proche-Orient ou de l’Afrique de l’Est. Toutefois, on sait que sa présence remonte à environ 600 ans avant J.-C. Les textes anciens ainsi que l’analyse des squelettes mettant en évidence sa trace témoignent de cela. Mais, ils ont soutenu que l’épidémie résulte de la dissémination d’une souche unique qui a gardé sa propriété au cours des siècles.

Pour ce qui est de la contraction de la maladie, il faut savoir que sa transmission s’effectue entre humains. Cela se fait suite à des contacts rapprochés et fréquents avec une personne contaminée et non traitée. En effet, les bacilles sont transmis via des plaies cutanées ou les sécrétions nasales de ce dernier. Toutefois, il est à noter que sa contagion ne se produit que dans certaines formes, à savoir la lèpre lépromateuse. Et, elle est rarement héréditaire, mais une transmission congénitale peut être possible.

La lèpre, la lutte n’en finit pas

Bien que la lèpre soit une maladie ancestrale, elle n’est pas encore complètement éradiquée de nos jours. Pour l’heure, elle n’existe plus en Europe occidentale et les pays développés. Mais elle demeure un problème de santé publique majeur pour certains pays du tiers monde. En fait, dans 14 pays africain, asiatique et sud-américain, elle reste encore un enjeu majeur actuellement. Et six d’entre eux regroupent respectivement 83 % et 88 % de prévalence mondiale et des nouveaux cas annuels dans le monde. Ces pays en question sont : 

  • Le Brésil, 
  • L’Inde, 
  • Le Népal, 
  • Le Mozambique 
  • La République Démocratique de Congo, 
  • L’Angola, 
  • Le Madagascar, 
  • La Tanzanie et Mayotte

La principale raison qui fait que la lèpre soit difficile à maîtriser s’avère la multiplication lente des bactéries. La période moyenne d’incubation est de 5 ans. Mais, il est possible que le premier symptôme ne se présente qu’au bout de 20 ans après la contraction. De ce fait, le porteur des bacilles peut contaminer un bon nombre de personnes pendant ce laps de temps. Et ce, même si elle n’est pas très contagieuse. Donc, à l’échelle mondiale, son élimination reste encore difficile. 

La lèpre est considérée comme une maladie de la pauvreté. Les conditions d’hygiène médiocres et la chaleur des pays tropicaux favorisent son développement. D’ailleurs, elle est classée parmi les maladies tropicales négligées. Et la plupart du temps, la bactérie Mycobacterium leprae s’attaque en général à des habitants assez éloignés du système de soin. Et comme les premiers signes cliniques ne causent pas trop de souffrance chez le malade, ce dernier exclut la consultation d’un médecin. Donc, cela augmente davantage la dissémination de la pathologie. Ce qui la rend encore plus difficile à éradiquer.