L’agriculture intensive est-elle dangereuse pour l’environnement ?
L’agriculture intensive est un système agricole reposant sur l’optimisation importante de la production, notamment en matière de quantité, de la surface utilisée et le temps de travail nécessaire. Pourtant, l’usage optimum des intrants chimiques dans ce mode de production commence à mettre en péril l’environnement. Décryptage
L’agriculture intensive est l’une des responsables du changement climatique
L’agriculture intensive implique l’utilisation d’engins et de produits chimiques qui sont une véritable source d’émissions contre l’environnement. Ces émissions impactent notamment le climat et empirent l’état atmosphérique. Ce type d’agriculture est d’abord la première source mondiale d’émission de gaz à effet de serre, soit 30,9 %. Aussi, l’épandage des engrais chimiques et l’évacuation des excréments animaux entraînent l’émission importante du gaz appelé protoxyde d’azote, soit 70 % dans le monde et 51 % en France. Il y a également les flatulences des vaches formant du méthane qui aggravent le réchauffement climatique, 50 % dans le monde et 40 % en France. Enfin, les grosses machines, notamment déployées pendant la saison des récoltes émettent du C02 par les carburants, le chauffage des serres et dans les bâtiments d’élevage. Suivez les dernières actualités des conditions environnementales dans le monde sur Terres et Territoires.
L’agriculture intensive pollue l’environnement en dévastant les sols
L’utilisation des fertilisants prend désormais de l’ampleur dans le monde, soit : 240 kg par hectare de la culture donnée en France. Aussi, pour protéger leurs récoltes des différents agents ravageurs, les agriculteurs utilisent de façon intensive, d’intrants chimiques comme le pesticide, l’herbicide, les régulateurs de croissance, le fongicide et le pesticide. Toutes ces substances intègrent effectivement le sol et les sources souterraines pour ensuite polluer, appauvrir et intoxiquer le sol et la plante. Pourtant, l’agriculture nourrit tout le monde. Il faut également savoir que chaque année, les cultivateurs replantent souvent la même culture sur la même surface. Pour se développer, elle continue ainsi à se nourrir des mêmes nutriments du sol qui devient de plus en plus pauvre.
L’agriculture intensive pollue et assèche l’eau
Et si ce n’était pas déjà assez pour notre environnement, l’agriculture productiviste vient également assécher nos sources d’eau. Les produits chimiques utilisés pour sauver les récoltes partent effectivement dans l’eau. Ainsi, beaucoup de rivières et de fleuves dans le monde sont pollués et meurent, notamment par la sècheresse et les systèmes agricoles d’irrigations intensives. Citons par exemple le plus long fleuve de la péninsule Ibérique qui était asséché pendant 20 ans. De même pour le fleuve Colorado aux États-Unis qui entretient 10 000 km2 de champs d’agriculture intensive et procure de l’eau potable à environ 40 millions de personnes. Des rivières importantes entre l’Amérique et la Chine, l’Australie et l’Inde ont aussi été asséchées par les pratiques agricoles intensives.